Formation d’une durée de 14 heures offerte en présentiel sur 2 journées consécutives de 7 heures prévue les :
Les hommes se retrouvent davantage en dépression après une séparation et se suicident quatre fois plus souvent que les femmes (St‑Laurent, 1998). Ils sont davantage enclins à utiliser des substances psychoactives (Tousignant & Payette, 1997). Au Canada, ils sont surreprésentés dans 14 des 15 principales causes de décès (Oliffe et al., 2010). Les hommes sont aussi plus réticents à demander de l’aide (Chagnon, 1998; Dulac, 1997), et ce peu importe le groupe d’âge, l’origine ethnique, l’orientation sexuelle ou le statut socioéconomique (Tremblay et al., 2016). Intervenir auprès des hommes suscite souvent un inconfort, une peur, un désarroi (Tremblay, 1989,1996). Les hommes soulèvent également non seulement l’absence de ressources spécifiques, mais aussi que les interventions sont mal adaptées de la part des intervenants et intervenantes des services d’aide (Brooks, 1998, 2009; Dulac, 1997; 2001; Lajeunesse et al., 2014).
Dans la foulée de l’enquête du coroner Bérubé à la suite de l’affaire Gaumont-Lirette, des orientations qui émergent concernant le suicide chez les hommes (Chagnon et al., 2008), les recommandations du Rapport Rondeau (Comité de travail en matière de prévention et d’aide aux hommes, 2004) et celle du Rapport du Comité d’experts sur les homicides intrafamiliaux (2012), il est impérieux que les services s’affairent à améliorer l’intervention auprès des hommes en détresse et mieux adapter leurs services. C’est pourquoi le Plan d’action ministériel en santé et bien-être des hommes 2017-2022 fait de l’adaptation des services une priorité, notamment par le biais de la formation des intervenants (Action 2,2 du PAMSBEH). Étant donné que les hommes plus traditionnels ont tendance à agir leur détresse et à ne pas demander de l’aide, il devient alors important de bien détecter cette détresse et de désamorcer la crise le plus tôt possible. C’est dans cette optique que cette formation se situe. Elle a été identifiée comme une pratique de pointe par le MSSS en matière de prévention du suicide (Chagnon et al., 2008), elle s’inscrit clairement dans le cadre des recommandations du Rapport Rondeau et Plan d’action ministériel. Elle a été évaluée en 2014 par Deslauriers et Groulx dans le cadre du projet For’hommes en Montérégie et elle est inscrite au catalogue des formations reconnues par le MSSS.
Plus de 4 000 intervenants et intervenantes ont suivi cette formation à ce jour. Elle permet d’explorer les conceptions implicites biaisant l’intervention auprès des hommes et d’identifier les principales pistes pour l’intervention (Tremblay & L’Heureux, 2002, 2005; 2010, 2011) après avoir clarifié quelques bases théoriques explicatives à partir du processus de socialisation et de formation de l’identité masculine (Pollack, 1997; Tremblay & L’Heureux, 2011) et de son incidence sur la demande d’aide des hommes (Brooks, 1998; Dulac, 2001).
En plus de se baser sur la riche expertise comme intervenants, superviseurs et formateurs qui s’est construite au fil des années (plus de 30 ans de réflexion sur les réalités masculines), la formation s’appuie sur les écrits reconnus dans le domaine, notamment Brooks, 1998, 2009; Brooks & Good, 2001; Dealauriers, Tremblay, Genest-Dufault, Blanchette & Desgagnés, 2011; Dulac, 1997, 1999, 2001; Glicken, 2005; Horne & Kiselica, 1999; Pollack & Levant, 1998; Rabinowitz & Cochran, 2002.
Clientèle visée
Les intervenants professionnels issus de différents milieux qui œuvrent auprès de la clientèle masculine.
Objectifs de la formation
Préalables :
Être un intervenant professionnel possédant des habiletés de base en intervention.
Compétences acquises :
À la fin du présent programme de formation, les participants se seront appropriés une structure d’intervention incluant les nouveaux outils.
Approche pédagogique :
La formule pédagogique privilégiée par des expériences des intervenants et intervenantes pour l’enrichir à l’aide de notions théoriques et revient à l’expérience pratique en favorisant l’appropriation de ces notions dans la pratique quotidienne à partir d’exemples cliniques.
Groupe
8 à 15 participants
Contenu
Jour 1
Jour 2
1) Les hommes et l’agressivité
2) Les hommes et la dépression
3) Les hommes et la séparation
4) Les hommes et le processus de deuil
Formateurs
La formation a été conçue par Gilles Tremblay, Ph.D., t.s. et Pierre L’Heureux, m.a., angragogue. Elle est reconnue par l’OPTSTCFQ familiaux et par l’Ordre des psychologues du Québec. Les formateurs autorisés dans la région sont : Julien Gravelle, Rémi Riverin, Marie-Andrée Sauvageau et Julie Tremblay.
Durée : 14 heures
Voir et télécharger le plan de formation complet
Cette formation est offerte à un tarif réduit grâce à la participation financière du gouvernement du Québec.
Répondant régional en santé et bien-être des hommes CIUSSS Saguenay-Lac-Saint-Jean et formateur
Diplômé en Travail social du Cégep de Jonquière ainsi que de l’Université du Québec à Chicoutimi, monsieur Riverin œuvre principalement dans le domaine de la santé mentale et de l’intervention de crise depuis près de 20 ans.
Après cinq ans d’intervention au sein d’un organisme venant en aide à des adolescents ayant des troubles de comportement, il intègre l’équipe de professionnels du Centre de prévention du suicide 02, où il fera partie de l’équipe pendant plus de dix ans. Sa grande polyvalence et son fort intérêt pour l’humain lui a permis de toucher à plusieurs types d’intervention. Spécialiste de l’intervention auprès des groupes d’entraide et de l’intervention de crise suicidaire, il a concentré la majorité de ses activités auprès de la clientèle masculine. Depuis 2021, il occupe la fonction de répondant régional en santé et bien-être des hommes au CIUSSS du Saguenay-Lac-Saint-Jean.
Formateur
Julien Gravelle est titulaire d’une maîtrise en philosophie et est l’auteur d’un livre intitulé « Nos renoncements », réflexion sur la violence et la masculinité (Leméac). De 2018 à 2023, il a agi à titre d’intervenant au Centre de Ressources pour Hommes Optimum, au point de service de Dolbeau-Mistassini, et coanimé un groupe en gestion des comportements violents. Depuis 2024, il a intégré l’équipe de l’Association canadienne pour la santé mentale Saguenay (ACSMS).
Formatrice
Diplômée en Psychologie et ayant cumulée trois certificats en Travail social de l’Université du Québec à Chicoutimi, Julie Tremblay détient quelques années d’expérience en intervention dans différents milieux. Sa passion pour l’intervention a commencé au Café-Jeunesse de Chicoutimi, où elle a fait une dizaine d’années de bénévolat. Elle a débuté sa carrière d’intervention en travaillant dans une maison d’hébergement pour femmes en difficulté, où elle est restée trois ans.
Depuis 2020, Madame Tremblay travaille à l’Association Canadienne pour la Santé Mentale section Saguenay, un organisme qui vient en aide aux personnes avec des difficultés en santé mentale et autres. Elle a travaillé dans les maisons de transition pour hommes dans le programme de Stabilité Résidentielle avec Accompagnement (itinérance homme/femme). Depuis 2022, elle est sur le Programme Courage, un programme offert aux hommes qui ont de la difficulté avec la gestion de leurs comportements violents.
Parallèlement, depuis 2021, elle a développé une expertise dans le développement personnel axé sur la psychologie positive appliquée offert par l’Institut de Culture Personnelle du Québec.
Formatrice
Professionnelle engagée dans le domaine du travail social et bachelière de l’Université du Québec à Chicoutimi en 2018, madame Sauvageau commence sa carrière en tant qu’intervenante au Centre de Ressources pour Hommes, où elle occupe actuellement le poste de coordinatrice. En plus d’assurer la coordination clinique et organisationnelle du point de service de Roberval, elle coanime un groupe en gestion de comportements violents. Madame Sauvageau a également occupé un poste d’intervenante au Centre d’écoute et de prévention du suicide 02 pendant plus de cinq ans. Passionnée par l’apprentissage et la formation continue, elle poursuit actuellement des études en sexologie à l’Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR).